Innocence : Ghost in the Shell 2

Innocence est un film d'animation japonais de Mamoru Oshii, sorti en 2004. Il s'agit, si ce n'est d'une suite, d'une variation sur le thème de Ghost in the Shell sorti en 1995.



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Innocence : Ghost in the Shell 2
Titre original Innocence
Réalisation Mamoru Oshii
Acteur (s) Akio Ōtsuka
Atsuko Tanaka
Scénario Mamoru Oshii
Musique Kenji Kawai
Photographie
Producteur (s)
Distribution
Durée 100 minutes
Sortie Japon 6 mars 2004
Langue (s)  originale (s) japonais
Pays d'origine Japon Japon
Fiche IMDb

Innocence (?????, ?) est un film d'animation japonais de Mamoru Oshii, sorti en 2004. Il s'agit, si ce n'est d'une suite, d'une variation sur le thème de Ghost in the Shell sorti en 1995.

Innocence faisait partie de la sélection officielle du Festival de Cannes 2004.

L'appellation Ghost in the Shell 2 a été opérée pour des raisons commerciales lors de la distribution américaine du film en référence au premier opus.

Synopsis

Innocence commence par une citation :

«Si nos dieux et nos espoirs ne sont rien d'autre que des phénomènes scientifiques, alors notre amour est aussi scientifique.»
l'Ève Future de Auguste de Villiers de l'Isle-Adam (1886)

Batou est un cyborg vivant, véritable Rambo androïde, appartenant à l'unité d'élite de la section 9 (anti-terrorisme) œuvrant pour le gouvernement. Il ne peut se défaire du souvenir d'une femme cyborg qu'il a jadis aimée, le major Motoko Kusanagi, disparue dans la matrice, le réseau des réseaux. Épaulé par son partenaire humain Togusa, il va lui falloir déjouer un complot cybernétique. Des gynoïdes (androïdes à apparence féminine), permettant de assouvir les plaisirs sexuels humains, avatars cybernétiques des poupées gonflables, massacrent leurs acquéreurs avant de se suicider (de s'autodédruire).

Batou est accompagné de la pensée (du ghost) du major Kusanagi, son ange gardien comme il dit ; ou plutôt de l'être issu de la fusion de la conscience du major et du Puppet Master, un programme informatique (connu sous le nom de «projet 2501») et agent intelligent autonome né de l'océan de l'information, susceptible de s'incarner dans un corps et qui a échappé à ses concepteurs (voir Ghost in the Shell).

Batou et Togusa vont alors enquêter dans des milieux terroristes et mafieux pour découvrir qui tire les ficelles et manipule les esprits, pour connaître le secret de fabrication et le principe vital qui anime ces gynoïdes tueuses. Ils vont se retrouver dans une espèce de musée de l'automate, ou c'est à dire un muséum de la «vie artificielle», pendant du muséum d'histoire naturelle de Ghost in the Shell. Il va finalement découvrir le secret sur un bateau surarmé qui croise au large dans les eaux mondiales et qui sert d'usine de fabrication, en pénétrant grâce à son ange gardien le dispositif informatique surprotégé.

Commentaires

Le nom de l'usine impliquée dans ce complot est «Locus Solus», en référence au titre d'un ouvrage de l'écrivain français Raymond Roussel. Un autre de ses livres se nomme L'étoile au front, ce qui n'est pas sans rappeler le mythe juif du Golem, qu'une formule inscrite sur le front permet d'animer. Il en est précisément question dans ce film. L'Ève future de Mathias Villiers de l'Isle-Adam, les poupées d'Hans Bellmer et les automates de Vaucanson sont évoqués, comme l'est aussi le souci de l'humain de fabriquer une créature à son image se prenant pour un dieu. Lectisterne ou statue animée ?

Roussel est un inspirateur de l'Oulipo (fondé par Raymond Queneau), et on peut se demander si Mamoru Oshii ne pratique pas une sorte d'Oucipo, une des variantes cinématograpique de l'Oulipo, dans une des séquences qui reprend l'histoire, à partir d'un instant précédent, selon des variantes différentes. Cette séquence montre des hallucinations de Togusa connecté à une machine et qui revit des évènements selon des combinaisons différentes. Délivré de cette simulation ou jeu par Batou, ce dernier nous dit qu'il s'est perdu dans les labyrinthes de son esprit. Il est question ici de virtualité et de réalité et de sa vision. Ce thème était déjdésormais dans le film Avalon du même réalisateur qui explorait l'univers du jeu en ligne.

Un Oulipien se définit lui-même par l'expression suivante : c'est «un rat qui construit lui-même le labyrinthe dont il se propose de sortir».

Ces dernières remarques ne résument pas toute la richesse et la complexité du film, qui reprend les thèmes abordés lors du premier épisode, comme la réalité, l'arbre de l'évolution, la course aux armements, la mémoire, la conscience ou le reflet de son image dans un miroir, mais y rajoute des préoccupations sur les états d'âmes des cyborgs et poupées ou autres pantins et marionnettes qui se sentent rejetés après usage et obsolescence par leurs utilisateurs humains. (Image du sacrifice des marionnettes à la fin d'un carnaval asiatique, ressemblant au sacrifice d'enfants innocents à quelques Molochs, comme par exemple dans le Salammbô de Flaubert ou le Metropolis de Fritz Lang).

Metropolis, dans lequel on voit aussi un robot à l'image d'une femme, est évoqué implicitement quand on voit l'avion à décollage/atterrissage vertical atterrir sur le toit d'un immeuble ; l'angle de vue est comparable à une image de Metropolis, reprise aussi par Ridley Scott dans Blade Runner).

Les rapports ambigus entre humains, cyborgs ou jouets et animaux sont abordés, le même chien (un basset hound si cher à l'auteur) que dans Avalon est particulièrement présent (on le voit aussi de manière plus discrète dans Patlabor 2 et Ghost in the shell). On peut y voir une référence au livre Do Androïds Dream of Electric Sheep ? - Les androïdes rêvent-ils de moutons électriques ? (Blade Runner) de Philip K. Dick, où suite à la disparition des animaux sur Terre, les humains s'attachent à des simulacres d'animaux domestiques. La troisième loi de la robotique d'Isaac Asimov est aussi littéralement reprise par un robot.

Le film est ainsi parsemé de références visuelles quelquefois religieuses et de citations de Platon, Descartes, John Milton, Nicolas Gogol, La Mettrie (auteur de L'homme machine), Confucius, la Bible, Bouddha, ..., ou alors aussi de considérations Nietzschéennes comme «humains trop humains» ou «cyborgs trop cyborgs». Sans parler des réflexions sur le cyberféminisme d'une Donna Haraway ou celles postmodernistes des cyberpunks et des transhumanistes (William Bainbridge, Ray Kurzweil, Hans Moravec, Kevin Warwick, Steve Mann... )

Servi par des images et un graphisme remarquables et des techniques numériques mélangeant avec finesse l'animation 2D respectant les traditions avec les plus récentes technologies 3D, mais aussi par l'entraînante et remarquable musique du compositeur Kenji Kawai, ce film apparaît plus sombre, plus épiméthéen et plus désenchanté vis à vis des promesses prométhéennes de la technique ou de l'évolution de la conscience qu'avait suscité son illustre prédécesseur, Ghost in the Shell.

Mamoru Oshii fait implicitement référence à Jean-Luc Godard en indiquant qu'il a voulu mêler images et références culturelles pour accroître la richesse des interprétations laissées au spectateur.

L'innocence est-elle en définitive représentée par les poupées, les enfants ou les animaux ? Sûrement les trois nous suggère Mamoru Oshii pour qui l'esprit humain imprègne jusqu'à nos objets les plus intimes.

Citations

alors il en suit que notre amour est scientifique, lui aussi. l'Eve Future
Ce qui est important, c'est de ne pas renoncer à la vie ainsi qu'à l'espoir.
comme un éléphant dans sa forêt. Bouddha
tout comme l'individu est une expression de ses gènes. R. Dawkins
Ô Dieu, il y en a tant !
Comment pourrais-je les compter ?
Il y en a plus que de grains de sable.
Même si j'arrivais au bout de mon calcul,
je n'aurais pas fini de te comprendre...» Ancien Testament, Psaumes, chapitre CXXXIX (et non pas CXXIX comme cité dans le film. )
où les ombrages étruriens décrivent l'arche élevée d'un berceau. J. Milton
qui lorsque ses ficelles se rompent, s'écroule. Zeami
mais par stupidité et par coutume. La Rochefoucault
vous avez ma permission. Confucius
le miroir ne reflète pas le mal, mais il le crée. En d'autres termes,
il faut traiter les miroirs par le mépris, ne pas leur accorder de crédit. R. Saito
La chance est avec ceux qui possèdent une voix. R. Saito

Fiche technique

Doublage

Japonais Français
Major Motoko Kusanagi Atsuko Tanaka
Batou Akio Ōtsuka Daniel Beretta
Togusa Kōichi Yamadera Adrien Antoine
Daisuke Aramaki
Ishikawa

Liens externes


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La version présentée ici à été extraite depuis cette source le 14/04/2009.
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